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Shoot The Moon

10 décembre 2015

Le Mardi 8 décembre

Cette fois, c'est décidé, après trois années dans cette société ridicule, j'ai décidé de démissionner.

J'ai envie d'en profiter pour coucher sur clavier cette expérience, peut être que cela pourra me servir plus tard, je n'en sais rien. Dans tous els cas, je n'ai pas envie d'oublier cette sensation de liberté.

Je viens d'écrire ma lettre, je l'ai datée, imprimée, j'ai demandé un rendez vous à ma N+1 : Je ne peux plus reculer.

Impossible de travailler en attendant le rendez vous, je me sens obligée de me remémorer le coté négatif de ces trois années : Le manque de perspective d'évolution, de considération pour mon travail voire même un certain dédain de certaines personnes. Lors de l'entretien, cela est sorti, en toute sincérité, brutalement.

 

" Je m'ennuie dans mon travail, peu intéressant. J'ai demandé plusieurs fois à monter en compétences dans la qualité par exemple mais pas de besoin à priori…

Salaire proposé pour le poste est beaucoup trop bas. Je gagnerais plus à enfiler des manchons sur du cable à la prod', et j'aurais vraiment moins de fatigue mentale, de stress au quotidien…

En plus, mes compétences ont été déployées depuis plusieurs années : il y a de plus en plus de choses que je dois gérer seule sans que cela soit valorisé. Merde quoi, je suis payée moins que ma collègue qui ne fait pas la moitié de mon taf !

Je ne pense pas être une moins que rien, je trouve des solutions pour tout le monde, sans cesse.

Résultat = une demande d'augmentation de salaire sans entretien, validation par un PDG qui ne m'apprécie pas, qui crache sur moi dans mon dos (Epi ? Oue, oue, elle bosse bien.. Quand elle est la !) pour avoir quoi, 3% 5% de mon brut? Cela ne me suffit pas.

 

Mes arrêts maladies ont été et sont encore source de pression alors que je n'ai jamais rechigné à faire des heures et à donner pour la société : l'année dernière encore, j'étais celle qui faisait couler le service client à tes yeux après avoir été arrêté 4 jours pour une grippe alors que je venais de faire mon vaccin, juste après mon mi temps thérapeutique… pris pour revenir au travail après une huitième tentative de suicide…

 

Je suis revenue plus tot que prévu de mon arrêt cet été, arrêt maladie due à une fracture du coude, pas à une petite déprime hein, contre l'avis de mon chirurgien car il voulait savoir si la tête radiale allait bien se remettre. Dans la lettre donnée à la médecine du travail, le poste de travail devait être revu afin que je ne souffre pas trop = résultat néant.

 

L'entreprise, ton management pitoyable reposant sur un faux rapport à l'humain m'a usé et dégouté du travail."

 

Je n'ai pas osé lui dire que je n'avais rien. Je ne voulais pas lui donner plus d'importance. Probablement peur aussi de passer pour une faible car ces vieilles biques, cela fait plus de 10 ans qu'elles sont dans cette boite. J'ai alors imaginé le poste parfait et le lui ai décrit. Elle m'a félicité, ne paraissait pas étonnée, ni déçue. Elle avait juste l'air de s'en foutre. En bonne peste, elle m'a comparé à Françoise : "C'est vrai qu'il nous faut quelqu'un de beaucoup plus opérationnel, comme Françoise, qui ne réfléchit pas et fonce." "Tu es trop diplômée, intelligente pour ce poste, il te faut quelque chose de mieux, je suis contente pour toi, moi même je chercher ailleurs…Tu t'en va quand ?"

Un soulagement m'a envahi, puis une envie de fête, d'apéro et de rire.

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23 octobre 2015

Objet : Demande de revalorisation de salaire

"Je formalise par la présente une demande de revalorisation de mon salaire.

Salariée au sein d'un poste en perpétuelle évolution depuis aujourd'hui trois ans, mes compétences n'ont fait qu'augmenter et la fiche de poste présente dans le référentielle n'est plus du tout, pour ma part, à jour.

Je n'ai bénéficié d'aucune augmentation depuis mon arrivée, cependant, mes responsabilités au sein du service ont évolué avec mes compétences grâce à un travail personnel important, notamment dans certains domaines que je traite aujourd'hui pratiquement seule dans l'opérationnel (transport international, SAV et réclamations en anglais, espagnol).

Enfin, le coût de la vie augmentant chaque année, mon salaire est, selon moi, devenu trop faible par rapport à mon niveau d'étude actuel (DEUG) et envisagé (validation d'un BTS transport en cours + Licence pro l'année prochaine) et par rapport aux annonces d'emploi que l'on peut trouver dans la région aujourd'hui.

Mon investissement dans la société est important et c’est comme cela que j’envisages ma vie professionnelle, avec un attachement à offrir une qualité de communication et de service. Toutefois, il me semble juste que l'entreprise reconnaisse cet investissement, et mon salaire faible n’évolue pas malgré les années et une position très exposée à la pression.

Sache que je gagne 1147€ net chaque mois, soit une vingtaine d'euro au dessus d'un smic actuel. (Les tickets restaurant et la mutuel étant obligatoires et non négociables.)

Je suis disponible afin de pouvoir en parler de vive voix avec MDC afin de pouvoir tenter de trouver une solution.

Bien Cordialement,"

 

J'ai donc demandé une augmentation de salaire. Cela s'est passé hier, sur un coup de sang. Alors qu'au travail, en ce moment, ce n'est clairement pas tout rose, j'ai pris mon courage à deux mains, car je n'ai pas grand chose à perdre, je trouve. VLB ne l'a pas super bien prix, au premier abord. Elle n'aurait pas apprécié la forme, ne jugeant pas le fond devant moi. "I don't care", tournait en boucle dans ma tête, je n'ai pas fait autant d'efforts et d'études pour rester au salaire minimum toute ma jeunesse. Et une partie de mon malêtre vient de mes problèmes d'argent. Affaire à suivre dans les prochains mois.

23 octobre 2015

L'amour tue.

Parce que ma petite vie quotidienne devient de plus en plus belle malgré le temps qui passe, tellement vite... Je souhaiterai, telle une épitaphe gravée sur le marbre, pouvoir me souvenir de tous les moments passés avec Toi.

Et ces moments, je suis en train de les gâcher, depuis quelques jours, car je vais mal, et que j'interprète toutes ses réactions de manière illogiquement négative. Mon esprit se torture même pour trouver des prétexte à la dispute. "Je veux juste, être heureux, avec toi." Il me répète sans cesse. Mais je n'arrive pas à être plus forte que Moi. Je ne parviens pas à aller bien, à mettre en pause ce cerveau qui ne me donne aucun répit. Au contraire, il tourne en boucle comme les vieux vinyles que l'on mettait dans la mezzanine de la forge lorsque nous étions petits, avec ma soeur et mon petit frère, il tourne et la chanson que j'entends que j'aimais auparavant, devient de plus en plus détestable.

L'amour tue. Le sentiment d'infériorité m'envahi, je deviens nulle et inutile, le néant, même pas un navet que l'on jéte aux cochons. Ce matin, les larmes ont coulé, dès le reveil. Je ne me sens pas aimé alors que je suis entourée d'amour de sa part. Mise de coté alors qu'il emménage chez moi. Inutile alors qu'il m'appelle chaque jours au travail. Laide alors qu'il me fait l'amour tendrement... Et plus ces sentiments négatifs nébulent autour de moi, moins je ne m'apprécie (si apprécié je me suis déjà), et plus la colère monte en moi.

Alors il y a quelques mois, j'aurais pris deux tranxènes et me serait calmée. Mais présentement, je suis en sevrage. Je suis donc quotidiennement confronté à moi même et contrainte à m'accepter. Ou mourir. Mais non, même ça, je n'y arrive plus, car je ne supporterai pas me passer de lui. L'amour tue.

19 octobre 2015

Ride du lion

Ce travail me rend morose.

D'habitude, je suis contente de retourner au bureau. Découvrir mes nouveaux mails, mettre à jour mes RC et autres tableaux. Mais ce matin, pas le moral. Est ce parce que nous avons fait l'amour de maniére bestiale ce matin ? J'ai trouvé cela très mécanique et je le lui en ai parlé. Il s'est excusé, bien sur, mais n'avait pas l'air géné. Dans sa posture je me serais sentie tellement minable... J'admire sa force et son courage.

Nous avons passé un excellent week end coocooning tous les deux. Rien que tous les deux. Après une très bonne séance de sport vendredi soir, nous avons bu un verre ensemble devant Game Of Throne, fin de saison 4. La journée de samedi fut relativement productive niveau ménage, puis nous sommes allé à Ikea tenter de trouver un cube afin de me faire patienter un meuble télé. Nous ne l'avons pas trouvé, mais nous sommes bien amusé... Au retour, nous nous sommes arrété à Cora acheter de quoi grignoter pour un petit plateau télé du soir et nous avons joué à Trine avec une bonne bouteille de moelleux. Je ne me lasse pas du temps passé à ses cotés. Toute ma vie à ce jour gravite autour de lui. Cela me rend effrayée mais heureuse. J'aimerais ne jamais pouvoir oublier cette sensation...

Le souvenir qui m'est le plus cher reste sans aucun doute notre première nuit. Moi, dans son lit, le regardant torse nu, habillé uniquement de son jogging gris qui lui va si bien, faiblement éclairé par sa lampe qui a ajourd'hui trouvé sa place dans notre salon. Puissent ces souvenirs ne jamais se perdrent dans ma cervelle.

12 octobre 2015

15H56

Bientôt une heure que je n'ai pas de nouvelles de lui, que je m'applique au Air Work en lisant des blogs d'écologistes cherchant à nous expliquer comment vivre en générant zéro déchet.

Je voudrais lui téléphoner, lui parler, le sentir sous mes doigts. Mais je n'en fais rien. Je dois me laisser désirer, ne surtout pas le saouler... j'ai tellement peur de le perdre.

Cet homme, je l'ai aimé, lorsque j'avais 10 ans. Il ne parlait pas beaucoup avec les autres, et pas du tout avec les filles. Il me plaisait, mais pas moi. Quelques années après, lorsqu'il commençait à se réveiller, au collège, je pleurais de jalousie en apprenant qu'il était amoureux de ma meilleure amie, homonyme, plus belle, plus mince, plus sportive. Je rêve encore aujourd'hui de cette petite fille aux cheveux raides, peste dès son plus jeune âge qui m'a fait tellement souffrir. Il est 16H24, je termine à 18H00, je n'ai rien fais de ma journée... Pourquoi suis je aussi nulle ?

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12 octobre 2015

Bon lundi enculé

Aujourd'hui, comme tous les lundis, j'avais envie d'aller au travail.

Je suis arrivée vingt minutes en avance, dis bonjour à une ou deux collègues de bureau arrivant en même temps. Pas envie de faire un tour complet... Dans ma société, nous sommes une centaine, et tout le monde se fait la bise le matin. Je ne supporte pas cela. Chaque personne s'amuse à faire le tour de chacun des bureaux afin de demander faussement comment vont les gens, récupérer ici ou là quelques potins de bon matin, faire semblant de s'interesser aux petits soucis de la vie quotidienne, les "petits bobos" comme je les appelle.

Le mois dernier, j'ai effectué un frottis qui s'est avéré anormal. Un autre "petit bobo" après tout. HPV positive, ce n'est pas si grave me dit on. Après tout, il a juste en moi des cellules potentiellement pré-cancéreuses avides de pouvoir faire leur travail et de me tuer à petit feu. Cela ne me dérange pas plus que ça au final, j'ai pris la nouvelle avec pas mal de recul... Il est vrai que depuis que je suis amoureuse, et surtout depuis l'avortement, je ressens cette envie de porter un enfant, mais cela me parait encore tellement loin. Alors la possibilité de ne pas pouvoir en porter ne me préoccupe pas tellement, mais je peux en jouer, si j'en ai envie. Cela rend les gens tout mielleux lorsque la maladie est susceptible de toucher à l'intime. Ils se disent "Oh, la pauvre, si jeune". Mais va mourir avec ta pitié...

Finalement, je n'ai rien foutu de ma matinée. Après avoir bu un litre de thé en regardant Google Actu, j'ai envoyé un mail bien dégueu à l'amour de ma vie qui, heureusement pour moi, à l'air d'apprècier mon humour noir et ma violence verbale. Il a oublié sont téléphone à la maison ce matin, la communication risque d'être un peu compliqué aujourd'hui. Dommage, il me manque. Moarf, un peu de distance ne me fera pas de mal après tout, je me sens beaucoup trop attachée à cette personne, et je déteste ça !

Il faut que je fasse un peu plus d'effort dans les tâches ménagères. Hier soir, je n'ai pas été très agréable avec lui, et je sens qu'il l'a mal pris. Je faisais la cuisine alors que nous étions avachis devant Game Of Throne. Mais avec un peu de fatigue, j'ai insisté sûrement un peu sèchement afin qu'il vienne m'aider un peu... Après tout, il ne me demande jamais rien, ce petit ange... et il m'arrive de flemmarder parfois. Souvent, en ce moment. Je dois faire des efforts et lui prouver chaque jour de ma vie qu'il ne s'est pas trompé en me choisissant moi. Il y a du travail, car je suis probablement la personne la plus vicieuse, menteuse, malade et nocive qu'il ai pu rencontrer. Il avait l'air de faire la gueule après... pretextant la fatigué, nous sommes partis nous coucher, et même s'il reste toujours très calin, j'ai bien peur de le décevoir de jour en jour.

 

Pourquoi ai-je l'impression que ce que je peux lui dire ruisselle sur lui sans jamais le mouiller ?

Est-ce que les sentiments amoureux, tellement forts, neutralisent le peu d'estime de moi, de confiance, qu'il reste ? J'ai tellement l'impression d'être nulle à coté de lui... J'espère que cela va passer, et que les sentiments resteront. Je gère très mal cette période d'une relation...

Dans 3 jours, cela fera cinq mois que nous nous sommes embrassés pour la première fois. Ce premier rendez vous, magnifique, tendre, imprevu, où pour la première fois depuis des mois il a insisté pour que je dorme chez lui, puis que je dorme avec lui...et patatra. Le bonheur. Enfin.

12 octobre 2015

Rendez vous manqué

Je me posais la question, depuis quelques semaines, à savoir si je saurais un jour ce que cette thérapie m'apporte. Est que j'en ai réellement besoin ? Dois je l'arrêter un jour ? Et quand ? Quand le saurais-je ?

Autant de questions auxquelles ma psychiatre n'a jamais répondu. Et bien j'ai l'impression que c'est fait. J'ai oublié un rendez vous. Cela arrive, parfois.. mais pas avec elle. Depuis le début, elle me tient. Au départ, elle ne voulait pas me prendre en thérapie, prétextant s'occuper uniquement des enfants, ou des couples... ne souhaitant pas gérer mon traitement... Et puis, cette manière de me tenir tête, de me faire payer mes retards, mes oublis, mes silences, mes humeurs.. Cela est devenu presque additif. J'avais besoin d'elle comme une louve a besoin de ses bébés. J'entretenais une relation très intime avec une personne que je ne connaissais pas, mais qui me tenais par les ovaires sans que je ne puisse l'expliquer.

Alors comment vais je vivre cette séparation ? Vais je la recontacter afin de m'excuser d'avoir manqué ce rendez vous du 7 Octobre 2015 ? Pourquoi ne pas avoir mis de rappel sur mon téléphone ? Comment ais je pu l'oublier ? Peux être que je n'avais finalement pas tellement besoin d'y aller, et sûrement pas envie..

Et peut être que l'arrêt de ma thérapie, suivie de l'arrêt de mon traitement est le corollaire de l'écriture de ce journal. Cela ne vous est jamais arrivé, à vous, de vous demander qui étiez vous réellement ?

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