Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Shoot The Moon
4 janvier 2018

Prise de conscience

Hier, j'avais rendez vous chez mon psy. Une personne très gentille, ce docteur. Je le vois depuis deux mois environ, il est toujours souriant et m'aide à le rester. Je ne lui ai pas encore avoué que j'étais alcoolique. Il m'a trouvé tendue. Evidemment, deux jours sans boire ! Il est vrai que cette seconde journée était plus compliquée, je n'avais pas tellement le moral.

Nous avons encore parlé de mon père, de Chaton, puis je suis sortie avec mon ordonnance. En chemin, il y a un magasin de vêtement dans lequel je suis entrée, n'ayant pas envie de rentrer de suite à la maison. J'ai toujours peur de rentrer trop tôt car mon rituel le plus précieux à mes yeux m'est à présent interdit. Lorsque je vivais seule, j'aimais rentrer du travail, me faire un feu, promener mon chien et enfin me servir un verre devant une série. Le feu, le chien et les séries sont toujours la. Cela me stress et je ne veux absolument pas répercuter cela sur Chaton. Il ne le mérite absolument pas.

Je suis donc entrée dans ce magasin car ayant pris beaucoup de poids ces derniers mois je n'ai plus rien à me mettre. J'ai prix deux jeans soldés, un 38, un 40. J'ai essayé le 40 et le reflet de mon corps m'a poignardé : je ressemblais à ma soeur.

 

Ma soeur a toujours eu un peu de surpoids, surtout par rapport à ma mère, et moi, plus chétive. Lorsqu'on allait essayer des vêtements toutes les deux, je me souviens faire toujours semblant de lui dire que son jean lui allait bien, alors que ses cuisses bombées et son ventre boursouflé me regardaient en riant de mon mensonge. Aujourd'hui, elle mange sainement, fait du sport, et s'affine. Moi je gonfle.

Cette image a terminé ma journée. J'ai empoigné deux pulls-robes taille L et suis rentré chez moi, totalement démoralisée. Chaton a bien tenté de me rassurer, mais c'est terminé, il faut que j'ouvre les yeux et arrête de grossir comme cela. A la recherche d'un petit plaisir, j'ai prix un Whisky-Coca avec lui. Il me l'a servi, "petit", comme il dit, il a fait la soirée. Plusieurs fois je lui ai demandé pardon d'être aussi faible, aussi laide, et lui me regardait en disant : Je t'aime telle que tu es. Ce n'est pas un échec. La première gorgée était amère, pleine de remord, mais finalement, au bout d'une heure et demi, le verre était terminée et nous nous sommes couchés, dans les bras l'un de l'autre.

 

Ce matin, je suis au bureau, avec mon collègue. J'ai décidé de ne pas mangé au RIA ce midi, trop de tentation. D'ailleurs, il est 9h00 et j'ai déjà faim. Je me suis préparé ce matin un petit peu de riz blanc, sans matière grasse, et une portion de légumes vapeur que Chaton nous a acheté hier soir. Ce plat doit faire moins de 400 Kcal, enfin, je l'espère. Je vais me battre toute la journée contre la faim, je le sais. vivement que mon estomac rétrécisse de nouveau et que je retrouve mon appétit de moineau... tout est une question de motivation, et il suffit que je me regarde dans une glace, que je touche mon ventre, pour la retrouver.

Publicité
Publicité
2 janvier 2018

Rester sobre et manger sainement, avant tout.

Tout le monde le sait, les problèmes ne disparaissent pas comme cela. Il ne suffit pas de les camoufler avec du Scotch et un peu de mauvais Coca pour les oublier. Non.

J'ai la chance d'avoir rencontré S le 1er mai 2016. Un homme beau mais surtout très intelligent. J'ai bien essayé de me cacher, mais il a tout de suite su qui j'étais et m'a aimé comme cela. Mon addiction pour ces drogues est aujourd'hui plus forte que tout et j'ai décidé de les contrôler.

Hier, lundi 1er Janvier, je n'ai pas bu une goutte, et mangé normalement. S m'a acheté une balance afin que je puisse motiver l'arrêt de l'alcool par une perte de poids. Je dois peser au moins 65 Kgs aujourd'hui, je n'ai jamais été aussi grosse et n'ai plus aucune fringue à me mettre. Je ne supporte plus mon corps, ne supporte plus mon âme, mais cet homme me donne la force de me battre pour arrêter de le décevoir. Je ne veux pas mourir, alors il va falloir se battre.

Il est 12h40, nous venons de rentrer du R.I.A, notre cantine à nous, au SEAT. Je suis seule avec le dernier collègue qu'il me reste en ce début d'année. J'ai essayé de ne pas trop manger, afin de ne pas culpabiliser, mais j'avais trop faim, alors j'ai mangé, trop vite, beaucoup trop gras, mon ventre est encore une fois beaucoup trop tendu. J'hésite à profiter du calme qui règne pour aller me faire vomir. J'adore me faire vomir après un bon repas, cela me donne un sentiment à la fois de contrôle et une certaine satisfaction d'être rassasiée pendant un moment, sans grossir. Mais d'habitude, je le fais chez moi, seule. Je ne pense pas que j'oserai commencer cette activité au bureau, sans pouvoir me laver les dents par la suite, en risquant de me faire prendre. Pourquoi ai-je autant mangé ?

2 janvier 2018

2018

Epi, en mode shoot the moon, de retour en écriture intuitive et surtout en bonnes résolutions.

L'année 2017 a été à la fois terrible et magique pour moi : Début d'année, je posais la demission d'un CDI confortable sur les conseils de mon amoureux transis (V) afin de le suivre sur Lyon. Les préparatifs ont été compliqués... tant est si bien que quinze jours avant notre départ, il décide de me plaquer. Le choc a été terrible pour moi : plus de boulot, plus de maison (le préavis avait été déposé) mais surtout plus d'amour. Encore un abandon...

J'ai tenté de rebondir : une semaine plus tard je commençais un nouveau job chez C4, boite anglaise, en CDI, bien payé, puis je retrouvais une maison où reconstruire ma bulle. Malheureusement sept mois plus tard, nouvelle chute mentale, j'essai de me tuer, échoue lamentablement encore une fois et reste quelques jours dans le coma. après un mois d'arrêt maladie, mon patron me propose gentillement une rupture conventionnelle, je perd mon job, puis ma maison, ne me laissant le choix difficile de retourner à 29 ans chez mes parents.

Je laisse un peu de coté ma lamentable tentative de colocation, Aout / Septembre dernier, avec un taré de première, alcoolique, mythomane, chômeur, foncièrement méchant. Ils m'a détruit, un petit peu plus, ils m'ont lapidé une nuit, je suis partie. Je ne souhaite plus jamais repenser à cette période.

De retour dans ma région natale depuis Octobre 2016, j'ai vécu quelques mois chez mes parents, retrouvé un job, une maison, pris du poids, bu beaucoup trop, et enfin, trouvé l'amour de nouveau, me trainant lamentablement jusqu'à aujourd'hui.

Shoot The Moon
Publicité
Archives
Publicité