Demain, c'est loin.

Oui, je reprends un titre ultra connu d'IAM. Mais le 11 février ne va pas arriver vite, je le sens. Ma N+1 va m'obliger un transfert de compétences qui va me saouler. J'ai tellement plus envie de donner à cette société que je ne parviens même plus à travailler en ce moment...

Mon amour m'appuie dans cette décision, d'une force ! J'ai même l'impression qu'il est fier de moi. J'ai cependant peur qu'il souhaite une personne carriériste, attachée à son job autant qu'à sa famille, car c'est ce qu'il est en ce moment, et c'est ce profil qu'il vénère. Nous sommes jeunes, on a la dalle, ok, mais passer ma vie au travail, je ne le conçois pas. L'avenir me le dira.

Hier, j'ai reçu un message d'une ancienne amie de Tremelin, et propriétaire du restaurant. La mère de Diego s'est pendue, mardi matin apparemment. C'est lui qui l'a retrouvé, chez eux, dans cette grande maison. Elle avait 52 ans. Elle était ni gentille, ni méchante avec moi, juste déprimée. Ce qui me choque le plus c'est tout l'amour que Michel porte à sa femme et à toute sa famille, son optimisme à la vie, sa gentillesse. Comment peut on en arriver à se pendre dans sa propre maison sachant que sa famille allait la découvrir ? A t-elle pensé un seul instant que l'un de ses fils pourrait la découvrir ou désirait-elle que ce soit son mari ? Je ne peux pas croire qu'un amour aussi fort qu'il semblait paraitre entre eux puisse se terminer comme ça : pendu dans la maison de famille. Elle avait un job, de l'argent, une magnifique maison, un corps pas trop abimé, un super mari attentionné et doux. Tout cela n'était qu'apparence ? Et si Michel était en réalité un pervers narcissique ?

J'ai posé mon vendredi après midi afin d'aller à l'enterrement. Diego m'a invité et remercié de mon message de compassion, je vais y aller...

Je pense que je vais boire quelques verres avant. En ce moment, j'ai envie de boire tous les jours. Et c'est malheureusement ce que je fais.